diumenge, 25 de desembre de 2016

Gardarem Provença [traduction française de l'éditorial de Jornalet]





La région appelée Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a décidé de soutenir les associations qui travaillent pour l’antioccitanisme, le sécessionnisme linguistique et la fragmentation de la langue occitane, et de punir les collectifs qui travaillent pour la langue d'oc, en particulier Calandreta. Dans ce sens, le Conseil Régional financera avec un demi-million d'euros le dénommé "Observatoire de la langue provençale", un projet dirigé par le seul Collectif Provence alors que les écoles immersives de Provence perdront 35 000 euros de la subvention régionala. Aquò d’Aquí l'a rapporté, La Setmana s'en est fait l'écho, et nous en avons parlé dans Jornalet mercredi dernier.

Le président régional, Christian Estrosi, a justifié son choix en insinuant que Calandreta n'enseigne pas la langue qu'il faut et qu'elle ne s'inscrit pas dans sa "politique de défense de l’identité et des traditions de la culture". Il est évident qu’Estrosi préfère la folklorisation et la muséification de la langue et non pas sa transmission. Et s'il faut contrevenir à la science en parlant de langues d’oc au pluriel, peu importe, car à la fin, pour lui, il s'agit toujours de patois.

Pour l'équipe de Jornalet, la décision d’Estrosi nous mène à une situation d'urgence nationale. Nous ne voulons pas rester enfermer dans des traditions du XIXe siècle. Nous voulons simplement vivre et décider au pays, et nous voulons le faire dans une langue digne et vivante et en harmonie avec toutes les personnes qui habitent le pays, d'où qu'elles viennent.

C'est pourquoi l'équipe de Jornalet lance un appel désespéré aux scientifiques, aux artistes, aux élus et à toutes les personnalités du pays, qu'elles soient de Provence ou d'ailleurs, à réagir publiquement et à faire tout le tapage qu'il faut pour renverser cette situation. Dans ce sens, nous appelons
— les scientifiques, tout particulièrement les linguistes spécialisés en occitan ou langues romanes, à convenir d’un manifeste public en faveur de l’unité de la langue occitane,

— les observatoires internationaux des droits humains et des droits linguistiques à prendre connaissance de la situation et à réagir,

—tout l'occitanisme à mettre de côté ses différends et à s'unir dans une action massive pour la langue en Provence,

—l’Office Public de la Langue Occitane à exprimer à Estrosi son malaise et invite de nouveau à le rejoindre les régions dénommées Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes,

— Carole Delga, présidente de la région qui a pris le nom d'Occitanie; Alain Rousset, président de la région qui s'appelle Nouvelle Aquitaine et qui s’est déclaré publiquement occitan, et Laurent Wauquiez, président d’Auvergne-Rhône-Alpes, à rencontrer le président Estrosi et à construire des politiques linguistiques sérieuses et justes.

Ah! se me sabien entèndre!
Ah! se me voulien segui!



Venètz de legir la traduccion francesa de l'editoriau de Jornalet dau 25 de decembre de 2016

diumenge, 18 de desembre de 2016

Letra per mandar al MUCÈM / Lettre à envoyer au MUCEM






En seguida de l'accion menada per Danís Capian davant lo MUCÈM de Marselha, trobaretz çai jos la letra que mandarem al president d'aquel musèu. Vos en podètz inspirar per li escriure tanben.

À la suite de l'action conduite par Denis Capian devant le MUCEM de Marseille, vous trouverez ci-dessous la lettre que nous enverrons au président de ce musée. Vous pouvez vous en inspirer pour lui écrire aussi.



Iniciativa per Occitània
18, faubourg des frères Montgolfier
26700 Pierrelatte



à M. Jean-François Chougnet,
Président du MUCEM
7, promenade Robert Laffont
13002 Marseille

Pierrelatte, le 19 décembre 2016



Monsieur le Président,



Samedi 17 décembre, de simples citoyens dont nous étions sont venus, devant votre musée, entre 12h et 16h, déployer une banderole dont le texte disait simplement :

« Còntra lei persecucions cadun a drech de cercar asil e de beneficiar de l'asil dins d'autrei país. Declaracion Universala dei Drechs Umans (article 14) »

Vous l'aurez reconnue, il s'agit de la traduction en occitan, ou plus exactement en provençal, de l'article de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui se décline en diverses langues, dont trois fois le français, sur la façade de verre du MUCEM.

La langue historique de Marseille, une des grandes langues méditerranéennes de civilisation, l'occitan, ou le provençal, n'y figure pas.

L'action menée le 17 décembre par M. Denis Capian, qui vous avait interpellé sans recevoir de votre part la moindre réponse, a reçu un accueil favorable du public qui passait devant cette simple banderole. Beaucoup ne comprenaient pas pourquoi la langue méditerranéenne propre à Marseille se trouvait exclue, comme si on ne pouvait pas accueillir en provençal l'étranger en souffrance. De son côté, le journal occitan Jornalet, lu par des milliers d'internautes, en a parlé par deux fois le même jour, dans un article:

La façade devant laquelle la banderole s'est déployée ce samedi-là ne portait aucune inscription particulière, comme si l'emplacement vide attendait d'être occupé par l'occitan. Votre musée s'honorerait d'écouter cette demande légitime.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments distingués.

Gerard Joan Barceló,

Président d'Iniciativa per Occitània

diumenge, 27 de novembre de 2016

L'Occitanie historique [traduction française de l'éditorial de Jornalet]








“L’unité scientifique de l’espagnol, du français et de l’italien n'est pas mise en question”, dit en occitan le linguiste galicien Antonio Molexón Domínguez dans son interview que nous publions dans ce journal. C'est toujours l’unité des langues minorisées qui est mise en question par d’organismes au service de l’empire qui cherche à détruire ces langues. Comme d’autres langues minorisées et menacées, l’occitan subit quelques tentatives de sécessionnisme linguistique: en gascon, en auvergnat et en provençal. Parfois aussi en niçois, mais de manière plus vague. C'est Domergue Sumien qui en parlait dans Jornalet en juin 2014.

Les divisions administratives de l’État français sont un autre attentat contre notre langue, notre culture et même notre histoire. Il s'agit de divisions arbitraires qui suivent des critères géostratégiques. D'ordinaire, elles brisent les contrées historiques et culturelles du pays, et elles ont porté un coup à la vision occitane du territoire. Par exemple, la région qui a pris le nom de l'Occitanie contient des morceaux importants de la Gascogne, de la Guyenne et du Languedoc, et même de tout petits bouts de la Châtaigneraie et du Carladès en Auvergne et l’extrémité occidentale du Comtat Venaissin en Provence. En outre, elle comprend une toute petite extrémité du Pays de Serres, et partage les contrées du Bas-Armagnac, de l'Aubrac, de la Margeride et de la Cévenne  languedocienne.

C'est pourquoi nous croyons qu’il n'est guère judicieux d’affirmer publiquement que cette “région administrative rassemble 90% de l’Occitanie historique”, comme l'a fait le président de Convergence Occitane, selon ce que nous pouvions lire dans La Setmana. Cette affirmation suit une interprétation personnelle de l’origine du terme “Occitanie” qui met en question le mouvement occitaniste des cinquante dernières années et qui pourrait alimenter les thèses du sécessionnisme linguistique mentionné dans le premier paragraphe de cet éditorial. À un moment où le combat occitaniste est en train de reculer et perd de plus en plus d’influence à cause de sa fragmentation, il est important de construire des stratégies d’unité et non pas de division. Le fait que cette région ait pris le nom de tout le pays peut être une occasion cruciale pour un combat politique de portée nationale. Aussi bien la région citée comme le mouvement occitaniste du reste du territoire occitan doivent s'engager à travailler ensemble pour répandre le sentiment d’occitanité, la connaissance de la culture propre du pays et l'envie de récupérer la langue et de la faire vivre.

Par exemple, défendre à l'heure actuelle l’occitan à Marseille —la plus grande ville d’Occitanie— est un acte d’héroïsme. Et c'est pour cette raison que nous voulons saluer l’énorme travail que réalise l’Ostau dau País Marselhés (OPM) avec sa diffusion de la langue et de la culture occitanes et dans le cadre de l’interculturalité et de la diversité culturelle de notre pays, comme nous le revendiquions dans l’éditorial de la semaine passée. En outre, nous voulons aussi saluer l’action que deux militants à titre individuel et en dehors de l’OPM mèneront à bien le 17 décembre prochain devant le Musée des Civilisations d’Europe et de la Méditerranée pour y revendiquer l’occitan. Pourrions-nous les rejoindre et les soutenir? Est-ce que nous allons à Marseille le 17 décembre prochain?


Venètz de legir la traduccion francesa de l'editorial de Jornalet del 27 de novembre de 2016.

dissabte, 26 de novembre de 2016

Bandissèm nòstra campanha "Aicí tanben es Occitània" / Nous lançons notre campagne "Ici aussi, c'est l'Occitanie"



Bandissèm nòstra campanha
 "Aicí tanben es Occitània"


Lo novèl nom de la region que fusiona Lengadòc-Rosselhon e Miègjorn-Pirenèus a creada una ambigüitat. D'unes sabon pas pus s'"Occitània" designa una region administrativa francesa a l'entorn de Tolosa e Montpelhièr, o se se tracta de tot lo país, qu'es fòrça mai vast qu'aquela region. 

Volèm al contrari afirmar amb fòrça qu'aimam e defendèm amb lo meteis estrambòrd tota Occitània, del nòrd al sud e de l'oèst a l'èst. Per ansin avèm bandit despuèi qualques jorns, a partir de nòstra campanha Facebook, una campanha per afortir que cada territòri occitan tanben es Occitània. Cada jorn publicam un novèl imatge consagrat a una partida d'Occitània.

Convidam nòstres compatriòtas e totes los amics de nòstre país a partejar sus los rets socials e endacòm mai aqueles imatges per que digam ensems: "Aicí tanben es Occitània!"



Nous lançons  notre campagne "Ici aussi, c'est l'Occitanie"


Le nouveau nom de la région qui fusionne Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées a créé une ambigüité. Certains ne savent plus si "Occitanie" désigne une région administrative française autour de Toulouse et Montpellier, ou s'il s'agit du nom de tout le pays, qui est bien plus vaste que cette région. 

Nous voulons au contraire affirmer avec force que nous aimons et défendons avec le même enthousiasme toute l'Occitanie, du Nord au Sud et de l'Ouest à l'Est. C'est pourquoi nous avons lancé depuis quelques jours, à partir de notre page Facebook, une campagne pour affirmer que chaque territoire occitan, c'est aussi l'Occitanie. Chaque jour, nous publions une nouvelle image consacrée à une partie de l'Occitanie.

Nous invitons nos compatriotes et tous les amis de notre pays à partager sur les réseaux sociaux et ailleurs ces images pour que nous disions ensemble "Ici aussi, c'est l'Occitanie!"


dilluns, 14 de novembre de 2016

Besièrs: de sòus per lo CIRDÒC, pas un sòu per las afichas racistas! / Béziers: de l'argent pour le CIRDOC, pas un centime pour les affiches racistes!




Besièrs: de sòus per lo CIRDÒC,
 pas un sòu per las afichas racistas!

Lo Centre Interregional de Desvolopament de l’Occitan a Besièrs es un establiment public gerit per un sindicat mixte dobèrt. Es installat dins lo quartièr universitari de Besièrs, dins un bastiment modèrne de 900 m2. Animat per un desenat de personas, lo CIRDÒC recampa tota la memòria d’Occitània e participa activament al desvolopament de la lenga e de la cultura nòstra. De mai, es una institucion inscricha dempuèi d’annadas dins lo païsatge cultural de la vila. Ne valoriza l’imatge fins a l’internacional.

Uèi lo CIRDÒC patís una ataca sobta e violenta de part del cònsol de la vila, Robert Ménard, e de sa majoritat municipala. Lo budget annal de la dinamica institucion es normalament d’1,1 milion d’èuros. Aquò inclutz una participacion de 206 000 € de la comuna de Besièrs. Lo cònsol Ménard, jol fals pretèxte de restriccions budgetàrias, a decidit de suprimir la subvencion annala, siá mai del 18% del budget. Curiosament del temps que Ménard suprimís l’ajuda al CIRDÒC, reüssís el a trapar de sòus per finançar de campanhas d’afichatge racistas, pròva que l’argent i es. Mas pel CIRDÒC aquesta pèrda de rintradas de fonzes met en perilh la santat de l’institucion e son foncionament.

Iniciativa per Occitània denóncia amb fòrça la supression del finançament comunal del CIRDÒC e ne demanda lo restabliment immediat e perenne. La moneda publica dels occitans es una valor comuna qu’a vocacion de servir l’interès comun dels occitans. Lo CIRDÒC es un d’aquestes interèsses comuns. Es lo ben comun de totas las occitanas e de totes los occitans e al delà d’aquò es patrimòni de l’umanitat.
Iniciativa per Occitània demanda a totas las personas de bona volontat de se levar per far front e luchar contra la temptativa de Ménard e de sa còla d’estofar lo nòstre CIRDÒC.



Béziers: de l'argent pour le CIRDOC, pas un centime pour les affiches racistes!

Le Centre Interrégional de Développement de l’Occitan à Béziers est un établissement public géré par un syndicat mixte ouvert. Il est installé dans le quartier universitaire de Béziers, dans un bâtiment moderne de 900 m2. Animé par une dizaine de personnes, le CIRDOC rassemble toute la mémoire de l'Occitanie et participe activement au développement de la langue et de la culture occitanes. En outre, c'est une institution inscrite depuis des années dans le paysage culturel de la ville. Il en valorise l’image même à l'international.

Aujourd'hui, le CIRDOC subit une attaque et soudaine de la part du maire de la ville, Robert Ménard, et de sa majorité municipale. Le budget annuel de la dynamique institution est normalement d’1,1 million d’euros. Cela inclut une participation de 206 000 € de la commune de Béziers. Le maire Ménard,, sous le faux prétexte de restrictions budgétaires, a décidé de supprimer la subvention annuelle, soit plus de 18% du budget. Curieusement, alors que Ménard supprime l'aide au CIRDOC, il réussit lui à trouver des fonds pour financer des campagnes d'affichage racistes, preuve qu'il y a de l'argent. Mais pour le CIRDOC cette perte de revenus met en danger la santé de l’institution et son fonctionnement.

Iniciativa per Occitània dénonce avec force la suppression du financement municipal du CIRDOC et en demande le rétablissement immédiat et pérenne. L'argent public des Occitans est une valeur commune qui a vocation à servir l'intérêt commun des Occitans. Le CIRDOC est un de ces intérêts communs. C'est le bien commun de toutes les Occitanes et de tous les Occitans et, au-delà, c'est un patrimoine de l'humanité.
Iniciativa per Occitània demande à toutes les personnes de bonne volonté de se lever pour faire front et de lutter contre la tentative de Ménard et de son équipe d'étouffer le CIRDOC.

divendres, 15 de juliol de 2016

Non cedirem au terror: Niça per totjorn! / Nous ne céderons pas à la terreur : Nice pour toujours !




Non cedirem au terror: Niça per totjorn!

Lo movement Iniciativa per Occitània exprimissèm lo nòstre dolor après l’atemptat atròç qu’a tocat tantu innocents a Niça, en Occitània, lo 14 de julhet. Siam au costat dei victimas e pensam respectuosament ai mòrts, ai ferits, ai sieus familhas e ai sieus amics.

Sostenèm la vila de Niça, li autoritats locali, lu servicis d’emergéncia, lu secors e li fòrças de seguretat que trabalhan emb coratge.

Siam determinats per luchar còntra lu assassins qu’an comés e organizat aquel acte criminau. Es probable que lo coupable siga una organizacion fanatica religioa de tipe jihadista.

Coma o avèm dich sempre, lo fanatisme religiós es un fenomèn criminau de massa qu’es tan grèu coma lo faissisme, que fa de miliers de victimas dins lo Mond e que si deu combatre emb una determinacion absoluda. Es un flagèu per l’umanitat.

Condemnam l’incompeténcia de l’estat francés centrau qu’es incapable de protegir seriosament li populacions, coma o demòstran lu rapòrts recents de parlamentaris e d’especialistas. Fàcia au terrorisme, la bòna reaccion non es pas de cantar la Marselhesa ni de far de dichas ninòii sus la “Republica” e la “nacion francesa”. La bòna reaccion es d’organizar melhor li fòrças de seguretat, de n’acabar emb la rivalitat entre servicis e de metre fin a la desconnexion entre li administracions (dins l’estat e entre lu estats).

Es clar que lo discors francés chauvin que seguisse aqueste tipe de tragèdia es inadaptat. Ramentam que Niça es una vila d’Occitània e nautres, coma niçards e coma occitans, siam victimas d’un conflicte que non avèm jamai vougut.

Naturalament, Iniciativa per Occitània condemna finda lo discors d’òdi e d’islamofobia de l’extrèma drecha. Lu responsables dau drama non son lu musulmans coma taus. Lu responsables son de grops de fanatics, cen qu’es tot plen diferent de l’islam.

Lo 15 de julhet dau 2016

***

Nous ne céderons pas à la terreur : Nice pour toujours !

Le mouvement Iniciativa per Occitània exprime sa douleur après l’attentat atroce qui a touché tant d’innocents à Nice, en Occitanie, le 14 juillet. Nous sommes au côté des victimes et nous pensons respectueusement aux morts, aux blessés, à leurs familles et à leurs amis.


Nous soutenons la ville de Nice, les autorités locales, les services d’urgence, les secours et les forces de sécurité qui travaillent avec courage.

Nous sommes déterminés pour lutter contre les assassins qui ont commis et organisé cet acte criminel. Il est probable que le coupable soit une organisation fanatique religieuse de type djihadiste. 

Comme nous l’avons toujours dit, le fanatisme religieux est un phénomène criminel de masse aussi grave que le fascisme ; il fait des milliers de victimes dans le monde et on doit le combattre avec une détermination absolue. C’est un fléau pour l’humanité. 

Nous condamnons l’incompétence de l’État français central qui est incapable de protéger sérieusement les populations, comme le démontrent les rapports récents de parlementaires et de spécialistes. Face au terrorisme, la bonne réaction n’est pas de chanter la Marseillaise ni de faire des discours niais sur la « République » et la « nation française ». La bonne réaction est de mieux organiser les forces de sécurité, d’en terminer avec la rivalité entre services et de mettre fin à la déconnexion entre les administrations (dans l’État et entre les États). 

Il est clair que le discours français chauvin qui suit ce type de tragédie est inadapté. Nous rappelons que Nice est una ville d’Occitanie et nous, comme Niçois et comme Occitans, nous sommes victimes d’un conflit que nous n’avons jamais voulu.

Naturellement, Iniciativa per Occitània condamne aussi le discours de haine et d’islamophobie de l’extrême droite. Les responsables du drame ne sont pas les musulmans en tant que tels. Les responsables sont des groupes de fanatiques, ce qui est bien différent de l’islam.



Le 15 juillet 2016
 

dissabte, 21 de maig de 2016

Rassemblament: sauvem l’ensenhament dau provençau / Rassemblement: sauvons l’enseignement du provençal






1. TEXTE EN FRANÇAIS

Les cours d’occitan-provençal sont menacés de disparition à la rentrée prochaine dans plusieurs lycées et collèges de Provence, par exemple à Manosque, Orange, Cadenet, Cavaillon, Château-Arnoux, Coustelet, Tarascon, etc.

Des attaques similaires contre l’occitan se profilent dans d’autres régions d’Occitanie. Par exemple, on cherche à supprimer l’occitan au collège Saint Maur de Pau (Béarn). Dans le Périgord, le Collectif des Méprisés défend l’enseignement de l’occitan mais ses demandes légitimes se heurtent au refus du Conseil d’État.

La réforme des collèges, prévue dès septembre 2016, rend très difficile, voire impossible, le maintien des cours d’occitan. Les professeurs d’occitan sont souvent écartés dans la préparation de cette réforme.

La fédération des professeurs d’occitan dans l’enseignement public (la FELCO) fait un travail tenace pour défendre l’occitan depuis des années. Mais le Ministère français de l’éducation fait la sourde oreille à ses demandes. Les délégués de la FELCO sont souvent mal reçus au ministère.

Nous vous invitons au rassemblement de Manosque, le 31 mai, 

à 10h, devant le lycée Félix Esclangon:

Pour le maintien et le développement des cours d’occitan actuellement menacés.

Pour une offre généralisée de cours d’occitan dans toutes les écoles, en Provence en particulier, et en Occitanie en général

Pour une offre d’occitan dans tous les domaines de formation, de la maternelle à l’université, y compris dans les filières plus “techniques” (lycées techniques, série STMG, etc.).

Pour une information valorisante et systématique sur la possibilité d’apprendre l’occitan auprès des élèves et des parents d’élèves.

Pour le recrutement massif de professeurs d’occitan afin de répondre à la demande des élèves et des parents d’élèves.

Pour une offre culturelle diversifiée dans les collèges et les lycées. Le combat pour l’occitan est solidaire de la défense d’autres matières menacées telles que la musique, les arts plastiques, le grec, le latin, l’italien, l’allemand, l’espagnol, et même l’anglais...

L’occitan est la langue de notre pays, c’est la langue de tous. Parler occitan, c’est défendre notre civilisation.

INICIATIVA PER OCCITÀNIA
21 de mai de 2016


2. TÈXT EN OCCITAN-PROVENÇAU

Lei cors d’occitan-provençau son menaçats de desparicion a la rintrada venenta dins mantei licèus e collègis de Provença, per exemple a Manòsca, Aurenja, Cadenet, Cavalhon, Chastèu Arnós, Costelet, Tarascon, etc.

D’atacas similaras còntra l’occitan s’anóncian dins d’autrei regions d’Occitània. Per exemple, cèrcan de suprimir l’occitan au Collègi Sant Maur de Pau (Bearn). En Peiregòrd, lo Collectiu dei Mespresats defend l’ensenhament de l’occitan mai sei demandas se tuertan au refús dau Conseu d’Estat.

La reforma dei collègis, prevista tre setembre de 2016, rend fòrça malaisada, e mai impossibla, lo mantenement dei cors d’occitan. Lei professors d’occitan son sovent escartats dins la preparacion d’aquela reforma.

La federacion dei professors d’occitan dins l’ensenhament public (la FÈLCO) fa un trabalh tenaç per defendre l’occitan dempuei d’annadas. Mai lo Ministèri francés de l’Educacion vòu pas ausir sei demandas. Lei delegats de la FÈLCO son sovent mau recebuts au ministèri.

Vos convidam au rassemblament de Manòsca, lo 31 de mai, 

a 10 oras, davant lo Licèu Fèlix Esclangon:

— Per lo mantenement e desvolopament dei cors d’occitan ara menaçats.

— Per una ofèrta generalizada de cors d’occitan dins totei leis escòlas, en Provença en particular, e en Occitània en generau.

— Per una ofèrta d’occitan dins totei lei domenis de formacion, de la mairala a l’universitat, i comprés dins lei filieras pus “tecnicas” (licèus tecnics, sèria STMG, etc.).

— Per una informacion valorizanta e sistematica sus la possibilitat d’aprene l’occitan vèrs leis escolans e lei parents d’escolans.

— Per lo recrutament massís de professors d’occitan per fin de respòndre a la demanda deis escolans e dei parents d’escolans.

— Per una ofèrta culturala diversificada dins lei collègis e licèus. Lo combat per l’occitan es solidari de la defensa d’autrei matèrias ben sovent mautractadas coma la musica, leis arts plasticas, lo grèc, lo latin, l’italian, l’alemand, l’espanhòu... e mai l’anglés!

L’occitan es la lenga de nòstre país, es la lenga de totei. Parlar occitan es defendre nòstra civilizacion.

INICIATIVA PER OCCITÀNIA
21 de mai de 2016

dimarts, 10 de maig de 2016

Signatz per sauvar l'ensenhament dau provençau! / Signez pour sauver l'enseignement du provençal!









Signatz per sauvar l'ensenhament dau provençau! / Signez pour sauver l'enseignement du provençal!

Exigissèm que lei cors d’occitan-provençau sigan mantenguts, desvolopats e garentits dins lei licèus e collègis de Manòsca, Aurenja e Chastèu Arnós, en Provença.

Nous exigeons que les cours d’occitan-provençal soient maintenus, développés et garantis dans les lycées et collèges de Manosque, Orange et Château-Arnoux, en Provence.

Per tant, vos donam lei grandmercés de signar aquesta peticion e de la difusar!

C'est pourquoi nous vous sommes très reconnaissants de signer cette pétition et de la diffuser!

divendres, 26 de febrer de 2016

Solidaritat e sosten al mond païsan / Solidarité et soutien au monde paysan



 American Gothic (Grant Wood, 1930)
[occitan]
Solidaritat e sosten al mond païsan


Lo movement Iniciativa per Occitània pòrta sa solidaritat als agricultors e noiriguièrs que, en rason de la crisi agricòla, son tustats grèvament dins lor situacion materiala e morala. Pensam que la crisi agricòla es estructurala e non pas ligada a la conjontura. Es la consequéncia de l'installacion en fòrça de las politicas ultraliberalas dins lo mitan agroalimentari en Euròpa e dins l'estat francés.

Iniciativa per Occitània denóncia la financiarizacion de las activitats agricòlas dins un ensemble agroalimentari multiestatal que la variabla d'ajustament i seriá lo trabalh e lo ben dels païsans. Pensam que la dignitat de l'activitat païsana se deu basar sus un comèrci equitable ont productors e consumaires devon trapar bon compte.

Nòstre movement desira que se mobilize l'ensemble dels actors tan civils (cambras e sindicats agricòlas, establiments bancaris, societat occitana), coma administratius e politics. En particular demandam una accion fòrta e coordenada dels elegits del territòri occitan que pòsca far pression e far virar estructuralament e durablament las condicions de l'agricultura e del noirigatge.

Lo mond païsan e la ruralitat an una plaça privilegiada en Occitània. Es una marca fòrta de nòstra civilizacion. Nos volèm portar solidaris de sa valor, de son importància e de sa dignitat.

Lo 27.02. 2016.

[français]
Solidarité et soutien au monde paysan


Le mouvement Iniciativa per Occitània apporte sa solidarité aux agriculteurs et éleveurs qui, en raison de la crise agricole, sont gravement touchés dans leur situation matérielle et morale. Nous pensons que la crise agricole est structurelle et non pas liée à la conjoncture. C'est la conséquence de l'installation en force des politiques ultralibérales dans le milieu agroalimentaire en Europe et dans l'État français.

Iniciativa per Occitània dénonce la financiarisation des activités agricoles dans un ensemble agroalimentaire multiétatique dont la variable d'ajustement serait le travail et le bien des paysans. Nous pensons que la dignité de l'activité paysanne doit se baser sur un commerce équitable où producteurs doivent y trouver leur compte.

Notre mouvement souhaite une mobilisation de l'ensemble des acteurs aussi bien civils (chambres et syndicats agricoles, établissements bancaires, société occitane), qu'administratifs et politiques. En particulier, nous demandons une action forte et coordonnée des élus du territoire occitan qui puisse faire pression et changer structurellement et durablement les conditions de l'agriculture et de l'élevage.

Le monde paysan et la ruralité ont une place privilégiée en Occitanie. C'est une marque forte de notre civilisation. Nous voulons être solidaires de sa valeur, de son importance et de sa dignité.

Le 27.02. 2016.

Cultura del fracàs o fracàs de la cultura?



Es vertadièrament quicòm d’estranh, l’occitanisme.

Me soi pausat la question fa qualques jorns. “Cossí venèm occitanista?”, es-a-dire, quinas motivacions presidan a la causida d’un engajament en favor d’una cultura minorizada (occitana)? Quins motius sosterrens, quinas determinacions, quinas experiéncias, quinas pensadas e quins desirs se manifèstan a l’individú que causís de consacrar son temps, veire sa vida, a la defensa de quicòm qu’apelam la “cultura occitana”?

Soi convençut que la bona compreneson, sociologica, psicologica e perqué pas? - filosofica, de totes aqueles fenomèns seriá capabla de donar a l’encòp un agach critic e un vam novèl a un moviment politico-cultural que totòm ditz qu’es a desparéisser, mas que despareis pas jamai. A aquesta soscadissa vòli porgir mon magre apòrt, sus un moviment que coneissi mal mas al qual me senti totun ligat ideologicament e dont la desparicion me semblariá una catastròfa.


Un bovarisme occitan?

Remarqui que, d’un biais general, l’istòria emai la literatura occitana son marcadas per un comportament que trantalhariái pas a qualificar de “bovarisme.” Es bensai discutible, mas me sembla que plan sovent cèrts discorses occitanistas son influenciats per un tipe de rapòrt a la realitat que de critics literaris an apelat lo bovarisme, en referéncia a l’eroïna del grand roman de Flaubert Madame Bovary (1857) que marquèt prigondament la literatura francesa per de rasons qu’es pas necite de desvolopar aicí.

Segon Flaubert, lo bovarisme es “lo rescontre dels ideals romantics fàcia a la petitesa de las causas de la realitat.”  Lo bovarisme es l’insatisfaccion del sòmi fàcia a la realitat bruta e nèci del mond dich “real.” Un tipe “romantic” que plega los uèlhs sus sa pietadosa “realitat” (campèstre, tanben) per s’escapar dins un mond somiat e mai agradiu. D’aquel biais, me sembla que despuèi sas originas dètznovenista e romantica, de començar amb l’instauracion mistralenca, i a dins una cèrta mena d’occitanisme un refús bovarista de la realitat bruta e d’una modernitat òrra, per se refugiar, non pas sonque dins los romans coma o fasiá l’eroïna de Flaubert, mas puslèu, e pièger, dins la civilizacion romana del XII (los trobadors, Paratge eca.) dont se volguèt l’eretièr exemplari, prus e fisèl. L’occitanisme es en bona part – encara uèi, un romantisme bovarista e radical.

Quand lo jove Mistral escriu que la lenga provençala conven pas a l’abstraccion e la pensada filosofica, e que sola la poesia es son luòc d’expression sublima, fa una causida bovarista e romantica que costarà car a l’occitanisme tot. Fin finala, soi pas segur que lo succès ambigú, coma sabèm, de Mirèlha, tanplan coma la consacracion nacionala e internacionala del sieu poèta, siá estat un dels eveniments mai urós de la cultura occitana. Amaguèt, escondèt e reduiguèt al silenci o a una impossibilitat a priori tota tentativa de bastiment d’una expression politica occitana pròpria que faguèsse pas referéncia al temps jadis dels trobadors, al terradors de per abans e a sa trista desparicion. Malgrat tota la simpatia e l’estacament que totòm pòt aver per Mistral (e pels trobadors), cal reconéisser qu’aquel òme, dont la naissença poetica foguèt contemporanèa de la parucion de Madame Bovary, foguèt una encarnacion exemplària d’aquela psiqué bovarista que trèva dempuèi tant de temps la naissença d’un discors occitan autonomic, modèrn e racional.


Un romantisme del fracàs?

Dins son grand libre Mistral o l’illusion, Robert Lafont remarcava que Mirèlha, contemporanèa de las Fleurs du Mal de Baudelaire (e de Madame Bovary) n’èra l’antitèsi exacta. Lai ont lo poèta parisenc exalta la modernitat dins lo passatge, lo flús, lo devenir, canta la fanga de las vilas grisas, la caronha, la dereliccion e los trebolicis del desir, Mistral canta la Provença ensolelhada, l’èime vigorós del pòble, la sublimacion divina dels còsses e dels impossibles desirs terrèstres. Tot es ja dich al començament. Ça que la Mirèlha coma epopèa es incontestablament un cap d’òbra, sas inovacions estilisticas, la prigondor de son art poetica, mestresada a la perfeccion pel poèta, la beltat de son cant, de son subjècte e de sa lenga, totas causas a despart, ne fan de segur una instauracion inesperada per la cultura occitana renaissenta.

Mas en fach, aquò es pas la question.

Que l’occitanisme al sègle XIX siá nascut d’una epopèa, genre poetic pauc adaptat, se non ironicament, a la “petitesa de las causas de la realitat”, aquò me sembla significatiu de tot un molon d’a priori istorics que condicionan las expressions politicas dels occitans fins ara, e los condemna a çò qu’apelariái una “cultura del fracàs.”

Demandi perdon per mon incultura, mas coneissi pas encara d’estudis critics que partirián (se non per los deslegitimar benlèu...) de la nocion de “fracàs” o de “romantisme del fracàs”, per interpretar l’òbra mistralenca e los discorses literaris, filosofics, politics de defensa de l’occitan. A mon vejaire, l’occitanisme, encara jove coma moviment politic, es bovarista non pas per esséncia mas per naissença (felibrenca) e s’es embarrat dins una cultura romantica del fracàs, dont sentissèm uèi lo rèiregost, la frustracion e capitam mal de sortir.

Istoricament, ja: dempuèi lo fracàs de Murèth o de Montsegur, fins al fracàs de las Comunas de 1871, de la Revòlta de 1907 o del fracàs de l’esperança del Larzac (tuada en 1981...) sembla ben qu’aquel tèma de la mòrt e del fracàs es pro pertinent per comprene un pauc melhor d’ont venon los nòstres problèmas, per tal de s’exprimir e d’articular un discors politic que sortisca d’aquel a priori, e mai que mai amb las siás expressions culturalas e literàrias màger.

Dempuèi Mirèlha, l’istòria d’un amor impossible e de la sublimacion finala d’aquel amor dins la mòrt e la vision de  las Santas Marias, fins al Poèma dau Ròse, qu’al delà de l’union dels amants dins la mòrt e del sublime cant pagan del flume, es tanben lo cant de la fin de la batelariá tradicionala, plan literalament destrucha per lo Crocodile, un batèl modèrn a vapor... Lo mistralisme es l’art de far conviure çò mai sublime amb ço prosaïc.

Fins al cap de sa vida de mague romantic, l’istòria del Felibritge ba pròva, Mistral foguèt lo porgidor d’una cultura occitana e romantica del fracàs: sola excepcion, benlèu, Calendau. D’efièch, mas se lo “roman” de Calendau cònta una capitada de las bèlas, la victòria finala còntra lo marrit Severan (la borgesiá provençala que traïguèt la lenga e lo país) e la conquista d’Esterèla (lo Drutz poèta Calendau-Mistral qu’après una tièra d’espròvas pòt conquerir sa Dompna-lenga) es aqueste poèma epic el meteis que pòt èsser considerat poeticament coma un fracàs (fracàs estetic fòrt ben comentat per Lafont) coma se Mistral el meteis i creguèsse pas tròp...

Dins la realitat bruta e fangosa, Dòna Bovary se suicida a causa de sos deutes e lo nòstre Calendau vertadièr s’es aligat a Severan: s’enanèt amb Fortuneta e larguèt la paura Esterèla. Ela, continua d’errar soleta dins sas bauças a somniar dels trobaires del passat; el se metèt a parlar franchimand “per far mai borgés.” The End.


Una noblesa del fracàs?

Mas vòli eliminar un dobte que poiriá espelir a la lectura d’aquelas linhas mieunas: òc, òm a lo drech individualament, d’èsser romantic, d’èsser bovarista, de somiar e de rejetar aquela realitat bòrnha qu’es la nòstra en nom d’ideals romantics. Evidentament. Mon prepaus es segurament pas de condemnar aquela attitud individuala, a la quala ieu meteis, d’un biais cap e tot personal, me daissi anar plan sovent e que prèsi particularament.

Solament, lo fons de mon prepaus es autre: çò que vòli exprimir aicí es l’irrelevància d’aquela cultura romantica del fracàs quand s’agís de bastir un discors politic occitan, racional e modèrn, que siá en mesura de convéncer la populacion del país e de far comprene al mond la necessitat d’aparar la lenga, de luchar per operar cèrtas transformacions socialas, de sosténer un discors politic occitan.

Car lo manten d’aqueles a priori eissits del romantisme “fracassièr”, se son plan polits e sedusents al nivèl estetic, literari e individual, mentrestant, d’un ponch de vista politic pòdon pas menar a quicòm mai qu’un … fracàs. Alavètz perqué abandonam pas aqueles a priori?

Es aquí que ne veni al fons del mieu prepaus: crèsi que la cultura romantica del fracàs es d’un cèrt biais uèi lo factor màger d’adesion ideologica individuala (mas restrencha totun) a la causa occitana. E mai istoricament, aquela cultura del fracàs servís paradoxalament la causa d’una cèrta manièra. Avèm fracassat dempuèi Murèth a bastir un estat pròpri aragocatalanoccitan, eca. eca. uèch sègles mai tard, avèm fracassat a servar l’usatge social de la lenga, avèm fracassat a impausar una diversitat lingüistica e culturala al dintre del nòstre imperium franchimand, fracassam (ieu en tot cas) a parlar (un bon) occitan dins la vida vidanta. Fracassam encara e sempre. Mas al fons, lo fracàs passat nos confèra una cèrta noblesa d’esperit per la lucha dins lo present: i a ges de colonizacion occitana de l’Africa o de la rèsta del mond, ges de capitalisme occitan, ges d’esplecha occitana de la classa obrièra, ges de polícia, d’estat d’emergéncia/d’urgéncia occitan, ges de poiridura e de marrida realitat occitana. Mas ges (o tan pauc...) de realitat occitana tot cort...

Fàcia a una ipotetica tentativa d’occitanisme politic fòrt e institucional, que necessitariá tot simplament dins lo trist mond nòstre, fòrça argent (per la campanhas politicas eca...) e una elèit occitana convertida a la causa (volèm de vertat un Jordi Pujol o un Sarkozy occitan?) e fàcia a las dificultats per ancorar lo discors occitanista dins una basa sociala e populara (sul modèl de las CUP catalanas), condicions impossibilitadas a priori pels verrolhs imperials e identitaris de França, sèm estats obligats, coma occitanistas non milionaris (ieu en tot cas), de se refugiar dins un occitanisme culturalista e intellectualista, daissant la via liura a totes los a priori bovaristas que travèrsan lo camp dels nòstres discorses individuals, e quand s’agís de parlar seriosament “de la petitesa de las causas de la realitat”, nos i volèm pas reconéisser e sabèm pas tròp qué dire.


Conclusion: un racionalisme occitan?

Fin finala, aquel problèma nòstre es benlèu çò que mens volèm resòlvre. “Capitar” dins un sens politic e maquiavielian seriá benlèu la pièger causa que se poiriá passar per l’occitanisme actual, condicionat per aqueles a priori romanticomitologics. Benlèu que çò que nos manca, en l’abséncia d’una “politica culturala” qu’es de mal esperar venent del paísdelsdrechesdelòme, es la construccion d’una cultura politica occitana, racionala e modèrna (mas qué vòl dire aquò?) que nos faga sortir per de bon d’aquela cultura romantica del fracàs.

Mas sens pus comptar sus las fòrças d’atraccion nòblas e romanticas de la “cultura del fracàs”, cossí convéncer lo mond  d’aparar la lenga e lo país? Vaquí, a mon vejaire, la nòstra contradiccion pròpria coma moviment politic, cultural, politico-cultural, contradiccion que nos cal resòlvre, sens qu’i capitem fins ara. E a capitar pas, l’occitanisme i capita fòrça plan. Longa mai!

Matiàs GIBERT

Aqueste article es tanben publicat dins Jornalet